Le Fujifilm X-T4 est sorti il y a peu, mais il est encore hors budget, c’est donc le X-T3 qui est venu s’ajouter à notre arsenal photo/vidéo. Cet appareil photo hybride est sorti il y a déjà 2 ans, à cette époque peu d’appareils APS-C pouvaient filmer en 4K à 60 im/s, mais il reste encore maintenant un appareil des plus performants avec un rapport qualité/prix époustouflant, notamment pour la vidéo. Une valeur sûre.
Comme à mon habitude, je ne vais pas faire ici une review classique sous forme d’une description point par point de l’appareil en passant en revue chaque élément technique, il existe des dizaines, voir des centaines d’articles là-dessus. Je vais simplement aborder quelques points essentiels et vous faire part de mon ressenti par rapport à ce Fujifilm X-T3.
Le look Fuji est facilement identifiable et c’est bien le cas de ce Fuji X-T3, qu’il soit en version noir ou noir et argent. Avec des molettes et des boutons partout qui lui donnent un côté rétro super charmant. Le boitier d’une qualité de fabrication excellente est tropicalisé, celui-ci peut donc fonctionner dans des conditions d’humidité et de pluie mais aussi par des températures extrêmes annoncées entre -10°C et 40°C. C’est un appareil qui dès le premier abord rassure par sa construction, on sait qu’on a affaire à du matériel pro qui va durer et résister.
Les nouveaux chez Fuji – dont je fais partie – découvrent ces grosses molettes de réglage qui font partie du charme et de la puissance de ces appareils. Il y en a 2 doubles (superposées) : celle de gauche sert à choisir la sensibilité (les ISO) au dessus et le type de prise de vue (unique, bracketing, mise au point multiple, panoramique, rafale courte et rafale longue) en dessous, la molette de droite sert à régler la vitesse et le mode d’exposition. Il y a une troisième molette plus petite tout à droite, celle-ci permet de faire la correction d’exposition.
Ces molettes – tout comme d’autres parties de l’appareil y compris les bagues de l’objectif XF 18-55 – sont très bien crantées, il est agréable et aisé de changer de réglage (sauf celle du mode d’exposition qui est plus difficile à manœuvrer). Je n’ai pas encore le « doigté Fuji », mais j’imagine que ces changements se font facilement à l’aveugle lors de la prise de vue avec l’expérience.
Fujifilm est connu pour ses couleurs et sa qualité d’image. Cela se voit très vite. Depuis que je photographie en numérique, j’enregistre systématiquement en RAW (il s’appelle RAF chez Fuji), je dois avouer qu’il ne m’est même jamais venu à l’idée d’enregistrer qu’en JPEG ou en RAW+JPEG (je n’en ai pas eu vraiment l’utilité non plus), mais c’est ce que j’ai commencé à faire avec le X-T3. Il faut le dire, la qualité des JPEG est excellente directement sortie du boitier, « ok mais le JPEG est déjà une interprétation et une compression faite par l’appareil… », on connait tous cette ritournelle. Et c’est vrai, mais je vous assure, essayez avec le X-T3, en double enregistrement, ne serait-ce que pour rapidement visionner vos photos sans devoir lancer Lightroom et ensuite développer celles où vous désirez aller plus loin. Peut-être allez-vous vous dire qu’au final cet export JPEG direct est très bien comme ça également. Essayez.
Petit conseil : l’enregistrement RAW+JPEG a une autre utilité réelle avec le X-T3, celle de pouvoir zoomer plus profondément dans l’image sur l’écran. En enregistrement RAW uniquement, le zoom est limité.
La visée réelle est également un gros plus. Vous voyez ce que vous obtiendrez. Le changement de profondeur de champ se voit directement, vous passer à un réglage sépia ou un film Astia, vous voyez sépia ou Astia.
C’est la raison qui m’a fait passer au X-T3. Depuis que nous avons lancé notre chaine YouTube The Windy Burrow, nous film(i)ons avec le petit Canon EOS M50, qui est un excellent petit hybride, avec de bonnes capacités mais c’est tout de même un hybride destiné au vlogging principalement. Dans certaines conditions, le M50 trainait un peu.
Le X-T3 permet d’enregistrer en 4K DCI, c’est à dire le 4K Cinéma (4096 x 2160 px), jusqu’à 60 im/s (recadrage), le tout en 4:2:0 10 bits à 200 Mb/s en interne et la possibilité de passer en 4:2:2 10 bits avec un enregistreur externe en HDMI. Côté codecs, c’est au choix H.264 ou H.265 en All-Intra ou Long-GOP. Sinon en Full HD, on peu aller jusqu’à 120 im/s, soit du ralenti jusqu’à 5 fois. La dynamique est de 11 diaphragmes.
Le X-T3 est un hybride APS-C exceptionnel, mais non dénué de quelques points faibles :
L’objectif XF 18-55mm F2.8-4 R LM OIS du kit est un zoom standard lumineux et stabilisé. Il ne pèse que 330 g, c’est une optique idéale, légère, de construction solide tout en métal. Malheureusement il n’est pas tropicalisé comme le boitier.
Notre première sortie avec le X-T3 a été en mode vidéo (uniquement). Armé d’un filtre à densité neutre variable Cokin Nuances NDX 2-400 (de 58mm pour l’objectif du kit), nous sommes partis sur les crêtes vosgiennes à la recherche d’un coucher de soleil qui n’est jamais venu. La prise en main et la manipulation a été… chaotique. Venant du monde Canon, les changements de réglages en situation réelle ont été une vraie gymnastique. Rien de paniquant, mais des choses simples m’ont pris 3 fois plus de temps, et c’est normal 🙂
La soirée suivante, nous sommes allés aux abords du Lac de Lispach pour une session photo cette fois. Et déjà certains automatismes commençaient à s’installer et le plaisir de manipuler du Fuji ! Je n’ai jamais autant utilisé et expérimenté avec la correction d’exposition, elle est là, directement accessible par une molette et non à l’intérieur d’un menu depuis un écran, cela devient tellement intuitif.
C’est déjà un réel plaisir d’utiliser le X-T3 et je crois réellement qu’il me redonne envie de faire plus de photo. C’est un appareil qui rassure, qui donne envie d’essayer beaucoup de choses et qui permet de les faire. Il est robuste, bien fichu, beau et très performant.
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